Après avoir rappelé l’histoire des syndicats au Burkina Faso, le Pr Laya SAWADOGO a enseigné que les syndicats ont toujours été au cœur de l’action politique, nonobstant leurs actions au profit des travailleurs burkinabè.

Ainsi, dira-t-il, pour apprécier ou juger de l’impact des syndicats burkinabè sur le développement, il faut s’interroger sur leurs actions tendant à influencer les politiques économiques et de développement.

Cependant, dans l’exposé du Pr SAWADOGO, il est apparu nettement que les syndicats, s’ils ne sont pas tout simplement domestiqués par un régime « fort » voire autocratique, finissent par sombrer dans d’inavouables collusions et concussions avec les partis politiques dont ils apparaissent comme des caisses de résonance.

« Ce syndicalisme ne peut pas participer efficacement au développement. Que le syndicaliste ait une opinion, une position,  politique, cela est tout à fait normal. Par contre ce qui l’est moins c’est de sacrifier la défense des intérêts matériels des travailleurs à la seule défense de son appartenance politique. La démocratie vraie s’accommode difficilement de basses manœuvres souterraines », a conseillé le Professeur.

Du reste, les syndicats tant au Burkina Faso qu’ailleurs dans le monde, pour prendre efficacement part au développement doivent faire les leurs les conclusions du Réseau syndical de coopération au développement (RSCD), organe créé en 2008 par le Confédération syndicale Internationale (CSI).

Ces conclusions déclinées en huit principes figurent dans le document « Principes et directives syndicaux en matière d’efficacité du développement » et sont: l’appropriation démocratique, l’autonomie, le partenariat, la transparence, la responsabilité, la cohérence, l’inclusion et l’égalité et enfin la pérennité.

DCRP/HCDS